Cumuler vente directe et autres revenus
Le VDI a la liberté d'organiser ses journées de travail comme il le souhaite. Il peut aussi se permettre de cumuler des revenus, en considérant la vente directe comme une activité complémentaire. Les opportunités sont importantes, mais juridiquement très encadrées...
ETRE "MULTI-VDI"
Travailler parallèlement en qualité de VDI au sein de plusieurs entreprises évoluant sur des secteurs similaires est formellement interdit. En revanche, rien n'empêche de cumuler les affectations professionnelles dans des entreprises commercialisant des produits et des gammes d'articles différents. Dans ce cas, vous êtes tenu de respecter les seuils de revenus fixés. Si ce dernier est dépassé, le VDI est dans l'obligation de s'inscrire à un Registre professionnel. Un conseil dans ce cas : choisissez entre le statut d'acheteur-revendeur ou de mandataire et adoptez le même pour les différentes sociétés de vente directe au sein desquelles vous évoluez.
PUBLIC, PRIVÉ: DES SITUATIONS DIFFÉRENTES
La juridiction n'est pas la même selon que le vendeur dispose d'un autre emploi dans le secteur privé ou au sein de la fonction publique. Le VDI officiant dans le privé peut, sous réserve de non-incompatibilité d'activité (concurrence déloyale, violation d'une interdiction d'autres activités figurant dans le contrat de travail}, cumuler les deux activités. En revanche, les employés de la fonction publique obéissent à des règles strictes. Selon le décret du 6 janvier 2003, les fonctionnaires de la fonction publique territoriale, hospitalière ou de l'État peuvent exercer la fonction de VDI s'ils sont employés pour une durée inférieure à un mi-temps. L'agent doit informer sa hiérarchie (l'activité qu'il compte exercer ne devant nullement être en contradiction avec la neutralité de son service) et exercer, le cas échéant, son activité de VDI dans des conditions compatibles avec ses obligations de service.
PROFESSIONS LIBERALES
Les personnes exerçant une profession libérale sont également soumises à des conditions d'accès drastiques. Les officiers publics, avocats, experts-comptables, géomètres-experts, administrateurs et mandataires judiciaires ne peuvent devenir VDI. Les personnes exerçant des professions libérales échappant à la liste précédemment dressée doivent impérativement être en parfaite adéquation avec les principes déontologiques qui régissent leur profession si elles souhaitent se lancer dans l'aventure de la vente directe. Ainsi les personnes évoluant dans le milieu médical doivent considérer un éventuel cumul de tâches professionnelles avec la plus grande méfiance, la ligne jaune pouvant être franchie facilement.
VENTE DIRECTE ET ALLOCATIONS
Dans certains cas, l'allocation chômage est cumulée avec les revenus liés à la vente directe. Deux conditions impératives sont à valider :
• le VDI ne doit pas gagner dans le mois plus de 70 % du salaire antérieur sur lequel l'allocation chômage a été calculée,
• il doit rester inscrit sur la liste de demandeurs d'emploi et poursuivre ses recherches. Dans ce cadre, et afin de calculer les allocations que le VDI percevra, l'Assédic comptabilisera un certain nombre de jours mensuels ne pouvant être indemnisés : ceux-ci ne sont pas perdus, mais reculent d'autant la fin de l'indemnisation. C'est pourquoi les VDI doivent demander la prise en compte de leurs revenus réels mensuels, lesquels sont indiqués sur leurs bulletins de précomptes ou leurs relevés de commissions.
Les bénéficiaires du Revenu minimum d'insertion, de l'Allocation spécifique de solidarité ou de l'Allocation d'insertion peuvent aussi cumuler leur allocation avec des revenus issus d'une activité de vente directe, sous certaines conditions. •
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